Commencé le : 04/04/2010
Terminé le : 14/04/2010
Résumé de l'éditeur :
Lansquenet est un petit village au coeur de la France où la vie s'écoule, paisible et immuable.
L'arrivée d'une mystérieuse jeune femme, Vianne Rocher, et de sa fille, Anouk, va tout bouleverser. D'autant qu'elle s'avise d'ouvrir une confiserie juste en face de l'église, la veille du carême ! Dans sa boutique, Vianne propose d'irrésistibles sucreries. Et beaucoup succombent à son charme et à ses friandises... Car le chocolat de Vianne soigne les espoirs perdus et réveille des sentiments inattendus.
Tout cela n'est pas du goût du comte de Reynaud et du curé, convaincus tous deux que les douceurs de Vianne menacent l'ordre et la moralité... En tout cas, la guerre est déclarée. Deux camps vont s'affronter : les partisans des promesses célestes et ceux des délices terrestres.
Première chose : pourquoi ai-je acheté ce livre? Ma maman avait vu l'adaptation à la télévision et avait beaucoup apprécié. Puis, j'ai vu quelques avis positifs sur la blogosphère et, enfin, j'ai dû le payer 50 centimes sur une foire aux livres après ça donc il n'y avait vraiment pas de raison de se priver!
En lisant la quatrième de couverture, j'ai été intriguée. Le chocolat occupe (malheureusement) beaucoup de place dans ma vie, surtout en ce moment, et l'idée d'un "affrontement" entre les pro-Vianne et les personnes réfractaires me séduisait. Cela annonçait un roman rythmé mais qui en même temps se déroulait dans un petit village initialement paisible.
Ce livre est agréable à lire. J'y reviens encore mais les chapitres sont courts, on alterne la narration du point de vue de Vianne Rocher et du point de vue du curé. Ne cherchez par contre pas le comte de Reynaud, mentionné dans le résumé, il n'existe pas dans le livre! D'après ce que j'ai pu voir sur d'autres blogs, il apparaît dans le film.
Je me suis attachée aux personnages tels que Vianne, même si je les trouve, elle et son passé, un peu bizarres ; Guillaume Duplessis ; Armande Voizin ; Luc puis Joséphine... Ce roman offre toute une palette de personnalités hautes en couleur, de caractères dont certains qui ne sont pas prêts à se laisser dicter leurs faits et gestes par le curé, qui voudrait tout voir se dérouler selon ce que dit l'Eglise. Mais voilà, l'ouverture de La Céleste Praline, juste en face, va en dérouter plus d'un...
Tout au long du livre s'affrontent la gentillesse de Vianne envers tout un chacun et son rejet de la part du curé qui voit son installation comme un affront à l'Eglise et à lui-même et qui la considère comme hypocrite.
*** Quelques révélations ***
Cependant, le livre met aussi en avant la relation qui unit Vianne à sa fille Anouk et celle qui unissait et unit encore Vianne à sa maman décédée. Cette partie du roman et les références au curé Reynaud comme au mystérieux Homme Noir m'ont d'abord intriguée, me poussant à continuer pour en découvrir davantage, puis ennuyée. Pas au sens où mon intérêt s'est évanoui mais plutôt dans le sens où je me sentais un peu perdue... Je n'étais pas sûre de comprendre. Me voilà donc encore devant un roman dont quelque chose m'a échappé. Qui est cet Homme Noir? Une représentation de la Mort qui poursuit Vianne où qu'elle aille ou simplement un être mystérieux qui lui veut du Mal et qui existera quelle que soit l'endroit où elle se trouve, en une personne différente?
Mon intuition me dit qu'il représente la Mort mais je pense qu'il y a plus car le curé Reynaud semble en vouloir sincèrement à Vianne, sans pour autant savoir se l'expliquer... Il hésite même parfois...
De plus, Anouk est sans cesse appelée par Vianne sa "petite étrangère" (pages 145 et 150, entre autres), comme si ce n'était pas réellement son enfant, et elle a toujours peur de la perdre...
Je m'attendais aussi à ce que le Père que Reynaud visite chaque jour se réveille...
*** Fin des révélations ***
Alors voilà, j'ai apprécié ce livre jusqu'à arriver à la fin et me dire qu'encore une fois, je refermais un livre sans en avoir percé tous les mystères. J'ignore si le fait de n'avoir lu que peu jusque-là peut jouer ou si mon esprit n'est pas assez "ouvert". Toujours est-il que c'est une sensation assez désagréable que de rester sur sa fin ainsi.
Cependant, j'espère avoir l'occasion de voir le film maintenant, afin d'être en mesure de faire quelques comparaisons et, peut-être, d'éclairer ma lanterne. Qui sait...
Un joli extrait :
"Le vent de mars est un vent mauvais, disait toujours ma mère. Malgré tout, ce vent est vivifiant, il sent bon la sève, l'ozone, le sel de la mer lointaine. Un excellent mois, avec février qui s'esquive par la porte de derrière et le printemps qui piétine d'impatience à la porte de devant. Un excellent mois pour les changement." (page 168)
Ce livre faisait l'objet d'une lecture commune avec Lyra Sullyvan, dont vous pouvez lire l'avis ici. (c'est grâce à elle que j'ai su pour le comte Reynaud)
Livre n° 7/26 - Lettre H