Commencé le :15/02/2010
Fini le : 27/02/2010
Résumé de l'éditeur :
Sa devise? Je dépense donc je suis.
Sa vision du devoir conjugal? Choisir LA bague indémodable. C'est insensé et pourtant Becky Bloomwood va se marier! Et inutile de dire que les préparatifs s'annoncent... catastrophiques : très vite, se pose la délicate question du lieu où célébrer l'union. Dans le jardinet ridiculement british de papa, avec tente bariolée et robe de mariée qui vous fait la silhouette " d'une saucisse dans un chausson de pâte feuilletée " ? Ou au mythique hôtel Plaza, sous l'égide de la belle-mère, authentique Cruella au total look fashion ? Ecartelée entre goût du luxe et respect des traditions, Becky la flambeuse va cette fois-ci devoir choisir.
Pour le meilleur et pour le rire...
J'ai bien cru que cette lecture allait m'agacer au plus haut point. Au bout de trois tomes de L'accro[...] j'ai cru voir mon intérêt s'évaporer au profit de l'irritation. Non mais ce n'est pas possible d'être aussi stupide alors pourquoi en faire tant de livres??
Je suis passée de "elle n'a rien appris!" à "c'est tellement stupide!" en lisant qu'elle trouvait "tellement gratifiant" de ranger les pots d'épices par couleurs et qu'elle appelait ça du ménage! (page 29)
Page 172, l'état d'esprit constant de miss Bloomwood nous est parfaitement décrit. Tout au long de ses aventures, lorsqu'elle se trouve dans des situations impossibles (et ça arrive souvent), la demoiselle pense les voir s'arranger seules en se disant "si je feins de trouver la situation tout à fait normale, peut-être le deviendra-t-elle?"
Ces impressions agrémentées (et augmentées) de mon agacement face aux fautes d'orthographe, aux mots imprimés deux fois ou manquants sans compter les pages de mon livre qui se détachaient quand je les tournais ont failli avoir raison de moi! Moi qui apprécie beaucoup les éditions Pocket, mon livre qui s'éffeuillait a failli me faire changer d'avis! Mais je n'aurais pas arrêté ma lecture car je suis toujours curieuse de finir mes lectures.
Fort heureusement, il est arrivé un moment dans ma lecture où le plaisir total de lire ces aventures m'est revenu comme un boomerang! Il semblerait qu'au fil du temps, même si Becky fait toujours un tas de bêtises, elle mûrisse! Grand bien lui fasse et à nous aussi! J'ai même trouvé un effet de style de l'auteure qu'en plus, j'ai apprécié : "Toutes ces années passées à me sentir nulle et stupide face à elle remontent en moi comme de la lave dans le cratère d'un volcan" (page 208)
Tenez-vous bien, à un moment, Becky Bloomwood herself dénigre même les rayons qu'elle aime tant à parcourir d'habitude car "Non mais franchement! Pourquoi diable sont-ils allés installer le rayon bébés aussi loin de l'entrée principale? Vous pouvez me dire à quoi servent tous ces étages archi-nuls de vêtements, de cosmétiques et de sacs qui n'intéressent personne?" Bon, d'accord, c'est dans un mouvement de panique mais n'est-ce pas la preuve que notre héroïne prend enfin conscience des choses importantes dans la vie? On se demande même si un tel revirement de sa part est possible.
Ce livre laisse également un peu plus de place à l' émotion et aux choses sérieuses, de celles qui vous poussent à grandir malgré vous. Becky est en effet confrontée à une crise existentielle de la part de Luke, son futur mari, dont les préoccupations de l'enfance et surtout de l'adolescence quant à sa maman ressurgissent. C'est là qu'elle décide que rien n'est plus important pour elle que le bonheur qu'ils se préparent et qu'elle met tout en oeuvre pour réconcilier Luke et sa mère, sorte de reine des glaces inabordable qu'elle déteste.
Cet opus est aussi celui qui voit naître le filleul de Becky, le bébé de Suze qui, elle aussi, semble s'être posée. Elle m'a vraiment paru des plus sympathiques, intervenant à chaque moment difficile pour remettre Bex encore et toujours dans le droit chemin, même si elle est à des milliers de kilomètres. Une vraie amie comme on aimerait tous en avoir.
C'est amusant, je ne sais pas pourquoi, je l'imagine rousse cette jeune femme (Suze). Je ne me souviens pas de la description qu'en a fait l'auteure mais, pour moi, elle l'est forcément. Je l'imagine ainsi :
(il s'agit en fait de Brigid Brannagh qui a entre autre joué dans 2 épisodes de "Dharma & Greg" et joue dans "Army Wives")
De même, j'ai été surprise de lire en page 32 que Luke était brun. Je ne sais pas pourquoi, je l'imaginais blond, façon "Mentalist".
Enfin, bref, après de grosses hésitations, ce livre s'est encore une fois révélé sympathique à lire. Pas besoin de réfléchir, quelques sourires entre les soupirs pour une Becky fidèle à elle-même. (page 369 "-Becky tu avais raison/- Moi, j'avais raison?, dis-je paniquée./Ca ne tourne pas rond du tout")
Je suis très curieuse de lire la suite (L'accro du shopping a une soeur) qui trône déjà fièrement dans ma bibliothèque.
Petite pointe d'humour : une petite chose m'a paru bien étrange, page 451 "Quand Luke me rejoint, je lui prends la main et il la serre fort dans la sienne." OK, je vois ce que Sophie Kinsella a voulu dire et ça n'était pas simple à écrire mais, en attendant, c'est sa propre main que Luke serre! ;) (mais non, ce n'est pas méchant. C'était pour rire!)
Je tire malgré tout mon chapeau à Sophie Kinsella qui sait injecter de nombreux rebondissements dans ses pages et qui arrive à amener des personnages que l'on croit éphémères mais qui auront leur importance.
Par contre, j'ai trouvé étrange aussi le fait que Tarquie ne soit pas présent dans ce troisième tome. S'il s'était agi d'une série télé, je me serais dit que l'acteur jouant son rôle était occupé sur un autre tournage mais là...
J'ai lu ce livre dans le cadre d'une lecture commune avec MyaRosa (dont la critique aura peut-être un peu de retard mais viendra), Herisson08 et Cacahuète. Je ne vais pas manquer d'aller lire leurs avis!