Commencé le : 17/02/2010
Fini le : 25/02/2010
222 pages
Emprunté à la médiathèque
Résumé de l'éditeur :
Marion, la fille d'un jardinier du château de Versailles, a été choisie pour servir la favorite du Roi-Soleil, madame de Montespan.
La marquise est exigeante et capricieuse ; il est bien difficile de la satisfaire. Heureusement, Marion possède un don rare : elle sait créer des parfums extraordinaires qui plaisent à sa maîtresse. Mais la Montespan a plus d'un vilain tour dans son sac. Bientôt, Marion découvre qu'un terrible complot se trame contre la reine...
Etant attirée par les livres jeunesse (ado et un peu pré-ado), je vais, maintenant que je suis inscrite à la médiathèque, traîner mes guêtres dans le rayon qui y est consacré. Sûrement que cet attrait me vient aussi du fait que je ne lis pas depuis longtemps : je ressens l'envie de me rattraper quand je flâne dans ces rayons!
Ce livre, je l'avais vu sur un blog, mais je ne sais plus lequel. Etrangement, moi qui n'aime pas l'Histoire, je me retrouve attirée par les livres qui se passent à d'autres époques et je me surprends même à me dire que je lirais bien un livre consacré à Marie-Antoinette. Allez savoir pourqoi... En tous les cas, c'est surprenant ce à quoi la lecture peut vous mener, ce genre de revirement complètement inattendu voire même, pourrais-je dire, inespéré. [fin de la parenthèse :op]
Je ne sais pas si je n'ai pas été assez dans le livre dès le départ ou si l'auteur est tout simplement douée (cette seconde option serait tout à notre honneur à toutes les deux) mais, au début, j'ai vraiment pris la Montespan pour une gentille femme. Elle nous est présentée comme la plus belle femme du royaume, la favorite de Louis XiV et elle a, c'est le cas de le dire, toute une cour autour d'elle, prête à agir dès qu'elle lève le petit doigt. Ceci est d'ailleurs plutôt agaçant au final. Elle a beaucoup plus que ce dont elle a besoin et ne s'en rend même pas compte. Comme sûrement toutes les femmes de son rang ou presque à l'époque.
La jeune Marion débarque là, sans l'avoir souhaité et même, le craignant, dépitée d'être séparée de son père, et elle devient rapidement la favorite de la marquise. Seulement voilà, c'est simplement parce que cette dernière voit en Marion la possibilité de satisfaire beaucoup de ses intérêts.
Il y a une chose que j'ai trouvée étrange : la sensation quand Marion quitte son père pour être au service de la marquise que c'est une séparation presque définitive alors qu'au final, on peut dire que Marion s'"échappe" plutôt facilement pour aller rendre visite à son père. Elle est censée apparaître immédiatement à la demande de la Montespan (même si c'est quasiment toujours pour la veiller pendant son sommeil, il est vrai) mais s'en va du château, comme ça, presque quand bon lui semble.
J'ai par contre aimé la complicité qui se crée entre Marion et sa compagne Lucie, l'évolution de l'histoire dans laquelle Marion finit par mener son enquête et la façon dont elle se sert de sa passion pour les parfums pour arriver à ses fins et faire ressortir la vérité au grand jour.
J'ai aimé aussi, je dois l'avouer, le fait que ce soit écrit (très) gros, que les chapitres soient vraiment courts et espacés (en terme de pagination) même si ce dernier point signifie malheureusement que l'éiteur aurait pu faire des économies de papier : facilement deux fois moins de papier aurait pu être utilisé pour le même livre.
Curieusement, pas d'histoire d'amour entre l'héroïne et un garçon dans le livre. Sûrement parce qu'elle avait d'autres préoccupations. En revanche, une jolie morale qui montre, s'il en était besoin, que la beauté extérieure cache parfois des vilainies et qu'une femme dite "vilaine" de par son physique est en réalité parfois bien plus jolie qu'une autre.
A propos de la reine : "Cette petite infante espagnole boulotte aux dents gâtées était une femme juste, attentive et humaine qui aimait passionnément les enfants" (page220)
Le livre insiste aussi beaucoup sur la puanteur omniprésente dans le royaume, du fait du manque d'hygiène. J'ai beaucoup entendu dire de cette époque que les Français ne se lavaient pas, qu'ils étaient sales en général et je sais que certains étrangers ont gardé ce cliché mais alors là, je me suis dit "est-ce exagéré?", "était-ce ainsi?" De nos jours, difficile d'imaginer une telle chose mais, en réalité, à bien y réfléchir, c'est malheureusement plus que plausible.
Si seulement les gens pouvaient se mettre en tête que c'était il y a des siècles! Tout comme le béret, ce n'est pas la véritable image des Français. Enfin je l'espère...
En bref, une lecture-détente agréable et ludique pour se plonger dans une autre époque...
Au cas où vous seriez intéressés, la suite a été publiée sous le titre Parfum de Meutre et Annie Pietri a écrit de nombreux autres romans jeunesse.