Commencé le : 03/11/2010
Terminé le : 05/11/2010
238 pages
Emprunté à la médiathèque
Titre original : How I live now
Résumé de l'éditeur :
" Tout a changé l'été où je suis partie en Angleterre passer quelque temps chez mes cousins.
Un peu à cause de la guerre, qui a chamboulé pas mal de choses, évidemment, sauf que de toute façon, avant la guerre je ne me rappelle presque rien - pas de quoi écrire un livre, contrairement à ce qui va suivre. Non, si les choses ont changé c'est surtout à cause d'Edmond. Voilà ce qui s'est passé... " Ce premier roman de Meg Rosoff a bouleversé l'Angleterre et s'impose partout dans le monde comme un texte majeur de la littérature jeunesse.
Finaliste des plus grands prix littéraires internationaux, il a remporté le prix Luths en Allemagne, le prix Michael L. Printz aux Etats-Unis et le prix du Guardian en Angleterre.
Encore un coup de coeur qui n'est pas venu...
Première chose : en lisant la quatrième de couverture, je me suis forcément demandé ce qu'Edmond avait pu faire ou quel genre d'individu il pouvait être pour avoir à ce point bouleversé la vie de Daisy, notre héroïne. C'est ce qui m'a donné envie de lire ce livre, malgré la guerre comme thème de fond. Je ne lis normalement pas de livre à ce sujet.
Seconde chose : je pense que je m'attendais au fil des premières pages, à un récit empreint de fantastique. Edmond à cette capacité d'entendre ce que pense les gens. C'est donc pour moi un livre fantastique qui débute et ça m'intrigue... Seulement voilà, point de fantastique ici. Juste ce côté qui du coup ne ressort que comme une aptitude bizarre ou une coincidence. J'ignore comment il faut le prendre. Serais-je encore passée à côté de quelque chose? Je le crains...
La guerre dont il s'agit dans le livre n'est pas celle que l'on croit (je n'en dirai pas plus) mais elle a les mêmes conséquences et est tout aussi dangereuse. Cependant, pour ceux qui comme moi au début, pourraient être freîner dans l'envie de lire ce roman à cause de ce thème, je pense que vous pouvez le lire sans souci. Je ne voudrais pas vous induire en erreur mais je suis personnellement très sensible et en lisant ce livre, ça a été. Le sujet n'est que très peu abordé directement. Il l'est un peu, bien sur, mais c'est supportable et pas trop détaillé.
La construction du récit peut-être déroutante elle aussi au début car il n'y a pas de dialogue. Les passages qui auraient dû apparaître comme tels sont intégrés au récit, ce qui peut les rendre difficiles à lire parfois. Mais on s'y habitue.
Le livre aborde aussi le thème de l'amour interdit mais je trouve qu'il est au final peu développé, notamment parce qu'il est en quelque sorte interrompu par la guerre.
Dans ce récit on découvre aussi que Daisy ne va pas bien. Elle a des problèmes avec la nourriture et son père est plus qu'étrange à mon goût : il laisse sa fille partir seule chez ses cousins en Angleterre et défend sa femme, la belle-mère de Daisy, au détriment de sa fille. J'ai trouvé cela complètement dingue. Quel est donc ce genre de père qui laisse sa fille pâtir des humeurs et remarques désobligeantes de sa "nouvelle" femme?
Il y a un passage du livre qui m'a très fortement fait penser à Hunger Games. Une cavale s'engage pour la survie de deux des personnages...
Je sais que ce billet est assez décousu et je le regrette. C'est aussi pour cela que je ne l'ai pas écrit avant : je sentais que j'aurais quelques soucis pour l'écrire. Pour faire un billet qui se tienne. Il est pourtant le reflet de ce que j'ai pensé du livre. Je me suis à tort fait une idée de ce qu'il pourrait être au fil des pages, pensant voir venir un gros coup d'éclat, une surprise qui en ferait pour moi un coup de coeur, comme pour beaucoup, mais rien n'est venu. J'ai attendu pour rien en quelque sorte. Je n'en regrette pas la lecture car j'ai assouvi ma curiosité et il n'était pas mauvais mais je n'ai simplement pas été touchée comme l'ont été les autres lecteurs. J'attendais sûrement plus d'"aventures"
Toutefois certaines phrases et un humour un peu noir mais réaliste m'ont beaucoup plus :
"On a reçu avec nos colis de nourriture des dépliants qui recommendaient de faire systématiquement bouillir l'eau et ça disait aussi Prenez des précautions particulières quand vous manipulez des couteaux, des outils ou des armes à feu car les blessures légères peuvent s'infecter et entraîner la mort. Ce que j'ai trouvé très marrant vu qu'on est prétendument en pleine guerre, et que ça a souvent le même effet." (page 75)
"On ne me rend jamais assez hommage dans la vie pour toutes les choses que je réussis à ne pas dire." (page 102)
" C'est pourquoi [...] on a demandé au major de nous trouver quelque chose à faire parce que "le boulot ne nous faisait pas peur" et qu'on voulait "aider les gens", ce qui n'était pas complètement faux sauf que les gens en question c'était nous." (page 120)
US versions
J'aime beaucoup la première couverture US également