Lu dans le cadre d'une lecture commune mais aussi du challenge English Classics de Karine:)
Résumé de l'éditeur :
Issue d'une famille miséreuse, Fanny Price est âgée de dix ans quand elle est adoptée par son oncle maternel, Sir Thomas Bertram, qui va prendre en charge son éducation.
Accueillie dans le domaine de Mansfield Park, Fanny est élevée avec ses cousins et cousines qui, à l'exception d'Edmund, la traitent avec indifférence ou mépris. La gratitude et l'affection qu'elle éprouve à l'égard de son cousin se transforment au fil des années en un amour qu'elle garde secret. Quand un bon parti se déclare, Fanny n'a de choix qu'entre un mariage de raison et un retour à sa condition première...
Publié en 1814, Mansfield Park est sans doute le roman le plus ambitieux de Jane Austen (1775-1817). L'auteur de Raison et sentiments (Archipoche n°21) y excelle dans la description des rapports humains complexes qui se tissent entre ses personnages.
C'est le troisième livre de Jane Austen que je lis (chronologiquement, c'est le deuxième mais niveau publication de billet, c'est le troisième...) et j'apprécie toujours ces phrases parfois alambiquées mais tellement littéraires justement. A elles seules elles créent une ambiance que j'apprécie. Mais j'avoue avoir trouvé le début de ce roman assez long, m'être étonnée d'apprécier davantage le livre à partir du moment où ils commencent à vouloir faire du théâtre alors que je pensais que cela m'ennuierait mais n'avoir pas pour autant souhaité que le livre ne se termine jamais. Ce sont quand même des romans assez longs dont tous les passages ne me passionnent pas à la même hauteur et je ne suis pas habituée à lire des livres aussi longs. Pour autant, je n'aurais pas voulu abandonner.
J'ai lu chez certain(e)s qu'ils(elles) n'avaient pas trop apprécié le personnage de Fanny. C'est vrai qu'elle a tendance à se laisser faire et à ne pas trop réagir. Elle est plutôt fataliste, surtout lorsqu'elle se rend compte que son cousin Edmund est attiré par Melle Crawford, à qui elle reconnaît plusieurs défauts. Celle-ci est tout le contraire de Fanny : plutôt légère et insouciante, mais déterminée à avoir ce et celui qu'elle veut. Mais, en même temps, j'ai plutôt compatis à son sort car j'aurais été capable de réagir (ou plutôt de ne pas agir du tout) comme elle l'a fait à plusieurs reprises. Après tout, il n'était pas aisé de s'interposer entre deux personnes, surtout dans sa position. Hébergée et entretenue par son oncle et sa tante, elle se sentait plutôt redevable envers ceux-ci et son cousin du confort qu'ils lui apportaient, même s'il s'agissait du choix de ses parents et pas du sien, même si ses frères et soeurs lui manquaient. Elle ne se sentait donc sûrement pas en position d'imposer quoique ce soit ni de perturber les plans de son cousin, quand bien même ils la rendaient malheureuse. Mais, je vous l'avoue, elle est lmoin de ces héroïnes se battant pour obtenir ce qu'elles veulent.
J'ai aussi lu que la fin était prévisible en lisant ce roman. Au bout d'un certain temps, je suis d'accord mais Austen a quand même réussi à ne pas me doinner de piste jusqu'à assez tard dans le livre. L'arrivée de Monsieur Crawford et ses avances, d'abord frivoles, m'ont surprise, et plus encore le fait que ses sentiments envers Fanny évoluent positivement. A ce moment-là, je n'aurais pas deviné la fin du roman
Les remarques de Mme Norris, voulant se montrer préoccupée des autres et toujours la première à avoir de bonnes idées, m'ont fait sourire parfois et, là, j'ai enfin pu commencer à voir l'ironie dont Miss Austen est capable de faire preuve et qui m'avait échappée dans les précédentes oeuvres d'elle que j'ai lues. Ce personnage est à la fois détestable et pitoyable...
J'ai eu du mal à me faire une opinion de Lady Bertram, l'autre tante de Fanny qui tantôt semble être en désaccord avec son mari, tantôt totalement indifférente, comme se laissant porter par la vie sans être même capable de prendre une décision. elle m'apparaît également comme souvent fatiguée dans le roman, il est dit à maintes reprises qu'elle ne pourrait se passer de Fanny... mais pourquoi donc? Simple habitude et pure paresse ou faiblesse de la santé qui ne nous serait pas expliquée?
Je trouve aussi cela triste que les espoirs de Fanny de belles retrouvailles avec sa famille se soldent par une déception : elle se rend compte qu'elle n'y a plus vraiment sa place. Son père est malaimable et sa mère plutôt distante par rapport à ses espérances. Heureusement, sa tante Lady Bertram lui porte finalement davantage d'intérêt et 3 personnes lui restent fidèles : son frère William, sa soeur Susan et, bien sûr, ... son cousin Edmund...
Petite remarque : la préface exposant une biographie de Jane Austen mais surtout se référant aux personnages via des extraits du livres, je l'avais commencée mais je l'ai laissé tomber car, ne connaissant pas encore les personnages, il me paraissait difficile de suivre. je ne l'ai finalement pas encore lue mais je compte le faire afin d'en apprendre davantage. Et vous, si vous avez lu ce livre, avez-vous lu cette préface?
D'autres avis sur les blogs des autres participantes à cette lecture commune : Kalistina, Noryane, Edelwe, Hermione (sous réserve), Meria (qui aura un peu de retard) et George.
Je tiens aussi à vous présenter mes excuses si vous trouvez ce billet peu détaillé par rapport à l'histoire ou quelque peu décousu mais j'ai l'habitude d'écrire mes billets assez rapidement après ma lecture et ce ne fut pas le cas pour celui-ci. Du coup, je me suis appuyée sur mes souvenirs uniquement. En espérant que vous l'aurez apprécié malgré tout et je vous renvoie aux blogs de mes col-lectrices qui auront sûrement pensé à programmer leur billet ou à emmagasiner davantage de souvenirs :op
Challenge English Classics : 2 livres lus (2 Jane Austen!)