Repris à la page 172 le : 13/02/2010
Fini le : 14-15/02/2010 (c'est-à-dire la nuit)

Résumé de l'éditeur :
Becky Bloomwood,la terreur des distributeurs toujours aussi folle de fringues, ne s'est guère assagie question finances.
Mais à quoi bon être enfin devenue la journaliste financière la plus populaire d'Angleterre si l'on n'en profite pas ? Heureusement, elle file le parfait amour avec le séduisant Luke, son fiancé. Même s'il travaille du matin au soir pour monter sa nouvelle agence de communication à... New York ! Le rêve pour toute accro du shopping qui se respecte ! Aux anges, Becky s'envole avec lui vers ce paradis de la consommation où elle se grise à l'envi de soldes, de marques et de boutiques.
L'ivresse tourne à la gueule de bois quand Luke découvre, un beau matin, dans un tabloïd anglais, un cliché de Becky en pleine frénésie d'achats sur la Cinquième Avenue. Autant dire adieu à leur crédibilité. Mais la coincidence est fâcheuse et Becky est sceptique face au hasard...

Après quelques années de pause accro (j'avais lu le premier opus et commencé celui-ci en 2006-7), j'y suis revenue. J'avais en effet bien l'intention de continuer et cela valait mieux car j'avais déjà acquis les suivants (je n'ai pas encore le dernier par contre).

J'avais beaucoup apprécié le premier. C'était léger. J'étais à la fac. Ca me changeait des cours. Sauf que voilà, alors que le livre aurait dû m'inciter à la prudence, à l'établissement d'un budget etc, il me donnait une incroyable envie d'acheter! La pause dans ma lecture de cette série est donc aussi due à ce phénomène contradictoire et pas du tout raisonnable.

Mais c'est sans problème que j'ai retrouvé l'univers de Rebecca "Becky"  Bloomwood après ces 4 ans. Ca détend toujours autant, surtout que l'on se dit "non mais elle n'est vraiment pas possible, cette fille!!!" Oui parce que, ça, personne ne le niera, Becky est sacrément naïve. On se dit même qu'il n'est pas possible de l'être à ce point, qu'elle aime faire des bêtises et n'être pas maître de ses finances un point c'est tout.  Becky est infatigable pour courir les grandes boutiques de la 5ème avenue même si ce n'est pas du tout ce qu'elle avait annoncé à Luke comme programme en son absence. Lorsqu'elle entre dans une salle de gym, elle qui ne pratique jamais de sport à l'audace de penser que le tapis de course à grande vitesse sera pour elle une promenade de santé. Elle en ressort complètement lessivée, à la limite de l'évanouissement! Elle est complètement irresponsable et parfois, il faut bien le dire : stupide, dépourvue de tout bon sens Je concède à qui voudra arguer dans ce sens qu'elle pourrait devenir agaçante par moments. Pour ce tome 2 de ses aventures, ça ne m'a pas gênée plus que ça parce que je pars du principe que c'est ce sur quoi repose le livre et que personne n'a dit qu'il était sérieux. Cela dit, j'espère qu'un homme tombant sur ce genre de lecture ne cataloguerait pas toutes les femmes comme ressemblant à Becky! Enfin, c'est vrai, un homme ne lirait pas ça :)

En relisant le résumé, il me semble distinguer que l'histoire est présentée comme ce qui va virer à une enquête. C'est vrai qu'une partie est consacrée à des découvertes mais c'est vraiment en fin de livre. Ne vous attendez pas à une enquête tout du long.

Quelques moments donnent tout de même un peu de sérieux à ce livre. Une dispute entre Luke et Becky notamment. La rupture est-elle proche? Va-t-elle trouver quelqu'un d'autre? Je ne vous dirai rien pour ne pas gâcher le plaisir.

Les moments où Becky doit faire face à ses anciens collègues également, qui cherchent à tirer profit du pétrin dans lequel elle s'est fourrée, et la façon dont elle réagit la montrent davantage "adulte". Eh oui, Becky est souvent une grande enfant et, même si je ne suis pas aussi irréfléchie qu'elle peut l'être parfois, j'avoue garder moi aussi des côtés enfants. Mais l'important, c'est qu'elle finisse par reprendre le dessus, non?

Quant aux personnages, justement, je trouve qu'à côté de l'extravagante et tout de même attachante Miss Bloomwood, Luke est un peu terne, fade et surtout toujours très pris par le boulot, ce qui n'aide pas au développement et à la connaissance plus détaillée du personnage.
On retrouve bien sûr Suze, la meilleure amie toujours prête à aider, ainsi que son cousin Tarquin, toujours un peu étrange mais sur la voie d'un changement. Enfin, on découvre un nouveau venu : Michael, le nouveau collègue de Luke, qui jouera un grand rôle dans le dénouement de ce roman.

J'enchaîne ma lecture avec le "tome 3" et on verra si la mayonnaise prend toujours...

Ce livre a été lu dans le cadre d'une lecture commune avec MyaRosa et Herisson08! Allez voir ce qu'elles en ont pensé

Voici là le troisième livre d'Austen que je lisais. J'ai bien l'intention de les lire tous et celui-là était tout petit et pas cher donc, je n'avais pas trop hésité à l'acheter.

Il y a quelques mois, j'ai constaté que Géraldine l'avait aussi dans sa PAL puis Pimpi. Je leur ai donc proposé une lecture commune avec une publication de billet fixée pour ce jour.

Chose peu commune chez moi, je n'ai mis que deux jours à le lire! Oui, je sais, on l'a dit, il est court!

Un petit pitch pour commencer donc :
Ce livre est en fait un roman épistolaire mettant en avant les échanges entre divers personnages dont la fameuse Lady Susan. Celle-ci est veuve depuis quelques mois et nous expose ses desseins essentiellement à travers ses échanges avec sa belle-soeur, son beau-frère et une amie. Certaines lettres sont échangées entre ces personnages sans s'adresser à Lady Susan mais sont directement liées à cette dernière puisqu'on y parle quasiment que d'elle! Elles abordent aussi la vie et les déboires de Frederica (la fille de Lady Susan), que sa mère souhaite marier de force avec un homme dit stupide.

La première chose que j'ai envie de dire c'est que je pensais ne pas aimer le genre épistolaire (mais qui m'a mis ça dans la tête?!) mais que je m'étais en fait fourré le doigt dans l'oeil jusqu'au coude! J'ai beaucoup aimé! Et ça me rassure car je me dis que j'ai ainsi plus de chances d'apprécier 84, Charing Cross Road et Le Cercle Littéraire des Amateurs d'Epluchures de Patates. Ils sont dans ma LAL mais j'avais des doutes à cause de l'écriture sous forme de lettres.

La seconde chose sera une petite critique : j'ai eu un peu de mal à situer les personnages à travers les lettres au début. Qui est qui et surtout quelle était cette histoire avec les Manwaring? Finalement, c'est venu au fil de la lecture et ça ne l'a rendue que plus agréable! (malgré tout, qui a compris pourquoi Mme Manwaring est dite sous tutelle, s'il vous plaît? Désolée si c'est pour vous d'une évidence sans borne!) Les lettres s'enchaînent bien et on apprécie de lire les réponses immédiatement après les lettres envoyées (entre Mme Vernon et sa mère notamment) Moi qui adore recevoir des lettres, c'était un peu de la correspondance par procuration! Sauf que jamais mes lettres n'auraient contenu de telles choses!!! Quelle manipulatrice cette Lady Susan! Moi qui déteste ces gens qui vous sourient en face et vous poignardent dans le dos ensuite... et recommencent! Car non, Lady Susan n'a aucun scrupule par exemple à se montrer comme une mère protectrice larmoyante devant sa "proie" et a écrire ensuite tout le contraire sur sa fille , voire des horreurs, à sa meilleure amie juste après!

Si Réginald se laisse abuser par ces dons à sa rencontre, je trouve cependant qu'il se ravise "assez vite". Peut-être simplement parce que le livre est court. En effet, en lisant la quatrième de couverture, j'avais cru a encore davantage de manipulations, voire qu'il se laisserait berner jusqu'à la fin mais, fort heureusement, tout est bien qui finit bien pour lui puisqu'il en arrive, à juste titre, à se détourner de Lady Susan. Je pensais également que la dualité entre le présumé bon côté de Lady Susan et le mauvais serait plus exposée, que l'auteur nous ferait douter de tout ce qu'on lui reprochait mais, au final, en lisant ce qu'elle écrit à Mme Johnson, on n'a aucun doute. C'est dommage , je trouve. J'aurais trouvé l'histoire plus riche et plus proche de la quatrième de couverture si on n'avait été sûr de rien  jusqu'à la fin. J'aurais aussi aimé en apprendre plus sur Frederica, présentée par sa mère comme effacée et sotte mais par sa tante comme un caractère riche.

J'ai apprécié la reprise narrative à la fin, où Austen, comme à son habitude, s'adresse à nous pour nous conter sa morale de l'histoire. Elle en parle comme si elle nous donnait un avis totalement extérieur.

En conclusion, j'ai apprécié ce roman. La constitution en lettres généralement courtes facilite les pauses (dans le bus ou quand il faut aller manger^^) et le récit qui transparaît est intéressant. Je regrette simplement qu'il soit court (un comble pour moi qui ne lis que depuis peu!) et que Lady Susan ne soit pas réellement punie pour ses mauvais agissements.

Note à part : j'adore qu'over-blog me permette d'écrire un article quand j'en ai envie (le 06/01) même si la date de publication est ferme (le 10/01)

                                                                                  Ma 1ère lecture pour ce challenge!